België, Belgique, Belgien
Auf der Suche nach der belgischen Kultur
Wenn ein Tourist Belgien vom Süden nach Norden durchqueren möchte, braucht er nur vier Stunden Zugfahrt von Arlon nach Oostende. Eine solche Reise kann ihm aber komisch vorkommen. Stellen wir uns vor, die Reiseabenteuer beginne am Bahnhof in Arlon, ganz im Süden. Unser Tourist sizt auf einer Bank draussen vor dem Bahnhof und sieht rot-gelbe Busse. Man nennt sie „TEC“.
Die Passanten sprechen Französisch miteinander. Die Studenten tragen die Uniform ihrer Universitäten. Sie heissen ULB (Université Libre de Bruxelles), UCL (Université Catholique de Louvain), ULG (Université de Liège). Man sieht sie in kleinen Gruppen versammelt und sich über die Nachrichten eines französischen Fernsehsenders im RTBF unterhaltend.
Die Studenten steigen in den selben Zug ein wie unser Tourist und fahren in Richtung Bruxelles. In Namur oder in Bruxelles steigen sie aus, weil sie die Facultés Universitaires de Namur oder die Université Libre de Bruxelles besuchen.
Ab Bruxelles werden die Namen der Stationen nicht nur auf Französisch sondern auch auf Niederländisch angekündigt. Die Busse auf den Strassen sind nicht mehr rot-gelb sondern grau-orange. Man nennt sie ‚STIB“.
Die Zugfahrt geht weiter, bis nach Gent. Der Kontrolleur fragt auf Nierderländisch nach dem Fahrschein. Neue Studenten sind dazukgestiegen. Sie tragen auch die Uniform ihrer Universitäten, nur mit anderen Hochschulnamen : KUL (Katholiek Universiteit Leuven), UA (Universiteit Antwerpen), VUB (Vrije Universiteit Brussel). Ihr Fahrtziel ist nicht Namur sondern Antwerpen, Leuven, wo sie auch studieren.
Diese Studenten besprechen die Nachrichten auf VRT – ein niederländischer Fernsehsender. Die fahrenden Busse draussen sind jetzt dreifarbig: gelb, grau und weiss. Man nennt sie „De Lijn“.
Auf einer solchen Reise durch Belgien wird deutlich dass Presse, Bussunternehmen, Universitäten, Namen von Städten wie auch politische Parteien doppelt vorhanden sind.
Belgien ist ein souveränes Land seit 1830. Burgunden, Habsburgen und auch Spanier haben das Land vor seiner Unabhängigkeit regiert. Nach 150 Jahren spanischer Herrschaft wurde Belgien Teil der österreichischen Niederlanden, dann ein Teil Frankreichs und zum Schluss, kurz vor der Unabhängigkeit, Teil der Niederlande.
Bis heute haben die unterschiedlichen historischen Einflüsse ihre Spuren in Belgien hinterlassen. Im Norden Belgiens wird Niederländisch gesprochen und im Süden sprechen die Menschen Französich, eine Minderheit spricht sogar Deutsch. Denkt man an die Mehrsprachigkeit in Belgien, fragt man sich, ob es eine gemeinsame Kultur im Land gibt.
Si un touriste veut traverser la Belgique du Sud au Nord, il n’a besoin que de 4 heures de train d’Arlon à Ostende. Son voyage peut néanmoins lui sembler étrange. Imaginons qu’il débute son voyage à la gare d’Arlon. Il est assis sur un banc et observe les alentours. Devant la gare, les bus sont rouges et jaunes. Ils portent le nom de TEC. Les gens s’expriment en français. Les étudiants portent des pulls de leur université. On peut lire : Université Libre de Bruxelles, Université Catholique de Louvain ou Université de Liège. Les jeunes parlent entre eux des informations qu’ils ont vues à la RBTF, la chaîne télé de la Communauté française.
Tous voyagent dans le même train que notre touriste en direction de Bruxelles. Mais les étudiants arrêtent leur voyage à Namur ou à Bruxelles parce que c’est là que se trouvent leurs universités. Le touriste reste dans le train qui le conduira à la mer. A partir de Bruxelles, les haut-parleurs énoncent soudain le nom des gares en deux langues : français et néerlandais. Les bus deviennent gris et orange, ils sont appelés „STIB“. Le train poursuit son voyage en direction de Gent. Là, le contrôleur demande la présentation du titre de transport en néerlandais. D’autres étudiants grimpent dans le train. Leurs pull portent le nom d’autres universités : KUL (Katholiek Universiteit Leuven), UA (Universiteit Antwerpen), VUB (Vrije Universiteit Brussel). Ils ne vont pas vers Namur mais vers Antwerpen ou Leuven, où ils étudient. Ils s’entretiennent entre eux, au sujet des nouvelles vues à la VRT. Devant les gares, les bus sont maintenant gris et jaunes et s’appellent désormais De Lijn.
Après ce voyage, on peut observer que tout en Belgique est au moins dédoublé : les médias, les transports en commun, les universités, les noms des villes, les partis politiques, le système éducatif. La Belgique est pourtant bien un seul pays depuis 1830.
Avant son indépendance, la Belgique fut dominée tour à tour par les Bourguignons, les Habsbourgs, les Pays-Bas espagnols. Après 150 ans de règne espagnol, elle fut ensuite aux mains des Pays-Bas autrichiens puis des Néerlandais, partie de la France et enfin, juste avant l’indépendance, sous domination néerlandaise. Aujourd’hui, les traces de ces influences historiques sont encore visibles en Belgique. Au Nord, on parle le néerlandais, au Sud, le français et même l’allemand, en minorité. En dépit des doubles médias, doubles partis, doubles ou triples langues, on peut donc se demander s’il existe finalement UNE culture belge ou, tout au moins, un point commun entre tous les Belges.
Ein Radiofeature von Melissa Lemaire
Redakteurin Mila Zaharieva-Schmolke
Fotos Ludovik Vermeersch, Lieve Pillen
Vielen Dank an Ludovik Vermeersch, Lieve Pillen, Ze Rui und Sebastian!
Ludovik Vermeersch:
„Ludovik Vermeersch is a writer, filmmaker and visual artist based in Berlin. He was born in Belgium in 1962. Seeking to be more than an observer in his artistic practice, he always engages in close collaborations with the subjects of his work – be it the characters of a documentary or the people who figure in his writings. His projects have taken him to different European cities, the middle East and Russia. In his most recent project which started in 2011, Vermeersch has been working with a group of seven young artists in Berlin. The project will culminate in a lecture performance about the artists and their work in 2014. (Mehr Infos: www.ossastrasse38.blogspot.com)“